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Caroline PICCOLI
32 Bis rue d'Arcey - 25260 MONTENOIS
Mob: 06.67.09.74.09
@mail: soufflenature25@gmail.com

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Tradition, savoir-faire et patrimoine sont à l’honneur de la très belle et passionnante exposition « Des coiffes et nous, mémoires de territoire » présentée jusqu’au 17 septembre 2023, au Musée d’Art et d’histoire Beurnier-Rossel, face au temple de Montbéliard.
4 années de recherches, 2 années de préparation ont été nécessaires pour monter l’exposition phare de Montbéliard, qui raconte les origines de la coiffe devenue symbole d’un territoire, grâce à de nombreux tableaux, diairis, objets, matières, ….Après avoir découvert l’histoire, l’exposition propose de toucher les tissus et rubans, observer la finesse des perles à la loupe, bref d’imaginer comment chacune pourrait réaliser son diairi.
Mais une petite explication de texte est tout d’abord indispensable : le diairi est le chignon des femmes du Pays de Montbéliard. La câle à diairi, c’est donc le bonnet qui couvre le chignon.
Remontons maintenant le cours de l’histoire locale. Cette coiffe est le symbole du protestantisme et des relations qui liaient le Pays de Montbéliard et le Wurtemberg. De nos jours, on ne croise plus de diaichottes, les dames portant la câle à diairi, dans les rues de Montbéliard ou les villages alentours. Elle a été abandonnée au début du XXème siècle, remplacée par le chapeau. Mais il existe toujours dans l’ancienne principauté wurtembergeoise des câlières qui perpétuent la tradition.
C’est le cas des animateurs de l’atelier du Diairi, qui participent depuis plus de 20 ans à l’atelier mis en place par l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard. Chaque semaine, ils entrent dans la peau d’une câlière, c'est-à-dire une brodeuse de câle à diairi et perpétuent cette tradition autrefois répandue dans tous les villages du Pays de Montbéliard.
Comme le dit Gilles (le Monsieur Câlière), pour être une bonne câlière, il faut : du bon matériel, de la pratique et beaucoup, beaucoup de patience. Et oui, car pour réaliser une coiffe, il ne faut pas moins de 400 heures de travail !

Des coiffes et nous

Les tissus choisis sont traditionnellement le velours ou satin, noir, bleu, brun ou rouge, souvent foncés.
Pour la décoration de la coiffe, place à la création dans le respect des us et coutumes : la câle est brodée de perles d’un diamètre inférieur à 1millimètre. 250 perles sont nécessaires pour broder 1 feuille. A vos calculatrices ! Il faut près de 10000 perles pour décorer un diairi en entier ! Les motifs sont ourlés de cannetille, des fils d’or ou d’argent, de glaces miroitantes et de chenillettes, petits filaments de soie qui ont l’apparence du velours.

Toutes ces techniques sont à découvrir au fil de l’exposition, que je vous conseille de visiter sous la houlette d’une conférencière (Evénements et activités autour de l’exposition).
Pour parfaire ma connaissance de cette magnifique tradition, j’ai adoré participer à un stage de perlage (oups, de broderie de perles comme le dit Gilles !) . Et moi aussi, je me suis glissée dans le costume de la câlière. Et bien croyez-moi, comme c’est difficile ! Précision, patience, de très bons yeux, faire, défaire, refaire….alors j’ai brodé, j’ai démonté, j’ai rebrodé sous les précieux conseils de tous les animateurs. C’était passionnant, plein de créativité et j’ai pleinement pris conscience de toute la finesse et de la beauté de cet art.
Et vous, aimeriez-vous vous broder votre diairi ?

Caroline - le 29/03/2023